Dossier 458 – Tempo

Dossier 458 – Tempo

Description du projet

Notre projet traduit un dynamisme s’apparentant à l’univers gestuel. Les variations de parcours liées au tracé de la forme participent au principe de promenade architecturale. En effet, nous pouvons noter que dans le cadre d’une intégration en bord de Seine, l’avancée sur plusieurs mètres permet de bénéficier d’un point de vue d’exception car haut et à proximité du fleuve.
Par ailleurs, en plus du tracé, nous avons cherché à retranscrire le dynamisme dans le volume de l’escalier. Il s’agissait cependant de conserver une uniformité de marches pour la facilité de parcours d’une part mais aussi dans le soucis de la pré-fabrication. C’est pourquoi l’élément de construction variant du projet est le garde-corps. Dans la continuité de la marche, la hauteur de celui-ci varie entre 0,90 et 1,50 m. À l’image du changement de l’épaisseur du trait dans le coup de pinceau ou encore à la façon dont le bobsleigh épouse le virage dans sa descente, nous avons choisi de suggérer le mouvement par une augmentation progressive de la hauteur des gardes-corps dans le virage.
De plus, la disposition à intervalles réguliers des prolongements de marche permet la création d’un rythme saccadé pouvant rappeler les photographies de décompositions gestuelles. Ce motif répété permet l’introduction de nuances entre ombre et lumière, accentuées de nuit par un éclairage au niveau des rigoles. Ce dernier agit également sur le rendu de matière des gardes-corps se basant sur le principe d’un béton avec prise d’empreintes.
L’escalier se conçoit par modules pré-construits : un pour les marches droites et un autre pour celles du virage. Les gardes-corps sont quant à eux coulés dans un moule identique, la quantité de béton permettant d’agir sur leur hauteur. Pour assurer le maintien, l’ensemble est armé et les marches se greffent sur deux IPN au niveau des rigoles, IPN soutenus par quatre pilotis. Par ailleurs, on retrouve comme matériau sur les marches et les gardes-corps du béton ciré pour une uniformité. Seule varie le traitement de la texture de l’intérieur des gardes-corps
s’appuyant sur le principe d’empreinte lors du moulage.
Ainsi notre escalier joue d’un paradoxe entre retenue de l’usager, soit une lenteur de parcours, et la retranscription volumique d’un mouvement rapide et spontané.

Je vote pour ce projet

No Comments

Sorry, the comment form is closed at this time.