19 Fév Dossier 322 – L’escalier habité
Description du projet
Tout d’abord, nous avons conçu notre escalier sur la base d’un tracé régulateur inspiré du Modulor du Corbusier.
Chaque marche a une hauteur de 16cm par rapport à la suivante, et un giron de 30 cm au minimum. Ces dimensions sont les plus confortables pour l’utilisateur.
Cette démarche vise à faire de notre escalier un espace à part entière, et non plus seulement un lieu de passage. L’usager a la possibilité de se
l’approprier, de s’y attarder. Situé à une hauteur de 80cm, le palier s’enroule autour du mur porteur central. Sa partie prolongée, sous la deuxième volée de marches, peut ainsi servir de bureau. D’autres irrégularités de nos escaliers peuvent également prendre une fonction qui n’était pas prévue au départ. Par exemple, la deuxième marche se termine sur sa partie extérieure par une verticale. Sa hauteur correspond à celle d’une assise active.
Les espaces résiduels deviennent de cette façon un potentiel d’appropriation pour l’usager.
En outre, nous avons tenu à créer une dynamique pour nos escaliers. L’emmarchement des premières marches est de taille décroissante dans le but de créer un effet centripète, qui invite à là montée. Les girons se rétrécissent de plus en plus. Le rythme est d’abord lent avant de s’accélérer définitivement le long du mur central.
Celui-ci, bien plus que sa fonction porteuse, il a également le rôle d’accompagnateur dans la montée. Dépourvu de contremarches et de limon, l’escalier est minimaliste et léger. Il semble léviter au dessus du sol. Des verticales viennent reprendre des charges sans pour autant toucher le sol, créant le doute dans l’esprit de celui qui emprunte l’escalier. En ce sens, ce mur est rassurant. Les marches,
en béton, renforcées par une armature en acier, sont encastrées à l’intérieur de 15cm
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