Dossier 244 – Bel-vue

14 Fév Dossier 244 – Bel-vue

BEL-VUE : Escalier belvédère à Etretat

L’escalier comme architecture, l’escalier comme parcours, l’escalier comme outil à la découverte.

Ici, l’objet qu’est l’escalier est innovant pour le lieu. Ce lieu si mythique et reconnaissable parmis tant d’autres. Alors, comment réussir à utiliser et innover un objet architectural des plus classiques pour transformer un lieu ? Ce site si particulier, à la topographie raide, qui nous invite, nous pousse à le découvrir.
Nous cherchons à monter, nous voudrions gravir ces falaises, découvrir ces points de vue aujourd’hui impossibles. Mais pourquoi donc ne pourrions-nous pas longer la masse de cet impressionnant volume rocheux, en découvrir chaque relief ? S’offriraient à nous de nouvelles visions, de nouvelles vues, utopiques jusqu’alors. Les balades, les promenades, sont innombrables autour de la fameuse ville normande. Elles nous permettent d’accéder aux sommets de ces pitons rocheux, d’apprécier les vagues de la Manche perdues dans l’horizon. Alors, pourquoi l’architecture ne pourrait-elle pas participer à ce parcours, l’enrichir, permettre à l’usager de découvrir autrement cet endroit si précieux ?
Pour donner encore plus de force à cet architecture pourquoi ne pas prendre l’endroit précis et spécifique qui fait l’image et la renommée d’Étretat. La falaise d’Amont : cette roche creusée, ce pont naturel sont si surprenants et se trouvent devant nous avec cette force si imposante et cette légèreté étonnante. La continuité du parcours déjà présent et la transformation de ce dernier en parcours architectural doivent être pris en compte. Comment ne pas essayer de sublimer un tel lieu, une telle vue, ou tout simplement chercher à découvrir le panorama qui s’offre à nous sous cet arc rocheux en permettant aux visiteurs de s’immiscer dans la roche d’une façon totalement inédite ? Tant de questions liées à ce parcours, à cette balade architecturale proche de la narration.
Initialement l’escalier nous permet de monter et de descendre mais il pourrait également être un moyen de découverte, de recherche de l’inconnu et de ce qui n’a jamais été vu. De part sa topographie, sa matérialité, et son histoire ce site nous offre plusieurs défis que sont l’insertion architecturale, la qualité du parcours et bien évidemment le côté constructif d’un tel ouvrage.

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