Dossier 406

Dossier 406

Description du projet

Selon le Larousse, un escalier est un «ensemble de supports de plans, fixes ou mobiles, échelonnés de façon à assurer la circulation des personnes entre deux ou plusieurs niveaux». Parallèlement à cette fonction, l’escalier était et demeure encore aujourd’hui un élément clé de l’architecture. Cependant, dès la fin du 19ème siècle, avec l’apparition des premiers ascenseurs et escalateurs, les escaliers vont peu à peu se retrouver au second plan. Les différentes normes que nous connaissons aujourd’hui ne feront alors qu’accélérer un processus déjà enclenché dans le passé. Ainsi, malheureusement, la majeure partie des escaliers préfabriqués, domaine dans lequel le groupe PBM fait référence, ne sont que très peu empruntés, ce sont surtout des escaliers de secours. De plus, ces escaliers étant souvent disposés dans des gaines aveugles très standardisées, les parcours qu’ils proposent n’offrent pas de réels moments de découverte ou d’émotion. De ce fait, ils ne créent pas de raisons particulières d’être utilisés.

 

Ainsi, aujourd’hui, pour qu’un escalier soit foulé, je pense qu’il doit être manifeste, exceptionnel, accueillant, agréable, ou bien être le seul moyen d’arriver à quelque chose. Certaines personnes s’attachent néanmoins à utiliser les escaliers car, en autres, c’est un exercice physique reconnu. Elles le font donc parce qu’elles ont quelque chose à gagner, il y a un intérêt. Il faut donc du mérite pour prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur ou l’escalateur, et qui dit mérite, dit récompense. D’autre part, si l’escalier est plutôt un espace de circulation que de pause, on notera tout de même que certains, par leurs monumentalités, peuvent devenir propices à accueillir d’autres fonctions plus statiques car ces dernières n’entraveront pas l’usage initial.

 

Pour ces raisons, les thèmes d’ascension et de pause me semblaient importants à mettre en avant dans ce projet. L’ascension car c’est le but premier de l’escalier, la pause pour redéfinir la temporalité de cette dernière. Faisant référence aux montagnes que l’on se défi de gravir: arriver au sommet ne mène nul part mais donne une immense satisfaction, un sentiment d’accomplissement. L’escalier proposé, 20 fois trop grand, est donc volontairement démesuré. De cette manière, l’escalier n’est plus au sein d’une architecture, il en devient une à part entière. Folie? Sûrement! et alors? Pouvant être considéré comme une œuvre d’art, il ne répond donc pas aux règles d’aménagement ou de construction «classiques». Pour autant, pensé comme un véritable espace public vertical, il n’essaye pas de s’affranchir des règles d’accessibilités, il en fait même un devoir. Ainsi, chaque grande marche – plateau – est reliée à la suivante par un escalier extrait du catalogue PBM, répondant aux exigences d’accessibilité au public. De plus, afin d’offrir aux personnes à mobilités réduites un accès aux différents plateaux, à une ascension progressive, par paliers, un ascenseur est installé dans le fût central, en faisant alors un escalier accessible à tous.

 

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