Dossier 141 – Gnomon

Dossier 141 – Gnomon

Avant de faire leur entrée dans les édifices, les escaliers restaient à l’extérieur. L’acquisition de cette nouvelle position, centrale, ne s’est pas faite avec beaucoup d’affect. Ils n’ont été que la périphérie des pièces. Inscrire l’escalier dans la vie quotidienne, dans le rythme d’une journée, à l’échelle de l’homme pour dépasser sa fonction de base, grâce au béton. Une forme compacte, un objet unique, l’escalier devient la limite entre extérieur et intérieur. Il n’est plus le centre de la maison, il est la maison même.

L’escalier a un caractère universel : l’ascension, les besoins primaires, le béton même sont des invariants. On le qualifie d’organe de circulation, ici il est comme un corps qui contient toute les fonctions nécessaires à la vie de l’homme, aux besoins de son corps : se laver, manger, dormir, travailler, contempler et partager.

L’escalier reste escalier par ses dimensions et sa compacité en se rapprochant des folies, petits pavillons hédonistes. Il est un habitat-minimum. En l’empruntant, on passe le cours de la journée, de fonction en fonction, du plus privé au plus public.

Chaque activité a sa forme, son ordre et un niveau d’ouverture vers l’extérieur, variables. Le chemin a deux sens : montée-descente, matin-soir, public-privé. Au centre, il libère une cour qui cadre vers le ciel.
* Gnomon : dans un cadrant solaire, objet projetant son ombre pour indiquer le passage de la journée, l’ascension du soleil dans le ciel.

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